La folle qui est descendue du bus, c'est moi !

Laisse-moi te raconter mon histoire...

C’est un lundi après-midi, dans le gymnase de l’école.
On a réunion avec le nouveau directeur.

Dès qu’il entre, tout est clair : il veut se faire respecter, pas comprendre.
Il demande à ce qu’on l’appelle Docteur — pas Monsieur, pas Directeur. Juste Docteur.

Pour rappeler qu’il a un doctorat. Pour marquer la différence.
Pour se placer au-dessus.

Il parle d’une voix ferme, sans émotion :

“Sachez que cette école, c’est un bus en marche.
Chacun d’entre vous est invité à y monter.
Il a ses règles, et vous êtes tenus de les respecter.
Pas d’absences sans raison, pas de retards.
Vous pouvez décider d’y embarquer… ou d’en descendre.”

Je regarde autour de moi. Tout le monde baisse les yeux.
Moi, je sais déjà. Je descendrai.

À ce moment-là, je suis prof de français dans une école maternelle et primaire internationale. Un poste stable, un bon salaire, une sécurité. Mais à l’intérieur, je m’éteins.

Des journées qui commencent à six heures et se terminent à vingt heures, un fils encore jeune, un foyer à tenir.

Je donne tout, mais je ne me reconnais plus.

Le jour où ce directeur fait vider mon bureau sans prévenir, je ressens de la colère, de la honte, et, bizarrement, du soulagement.

Je me dis : c’est le moment. Je quitte le bus.

Dehors, c’est le vide. Plus d’horaires. Plus de cadre. Plus de salaire.

Mais une chose nouvelle : de l’air.

Je me sens perdue, mais libre.
Je me réveille sans alarme, je respire sans peur.
Je me forme, j’apprends, je lis, je crée.

Je découvre le digital, et je tombe sur un monde qui me parle : celui des sistapreneuses, ces femmes qui veulent entreprendre sans se trahir.

Je me reconnais en elles. Je passe des heures à apprendre, à tester, à rater, à recommencer. Ma foi me tient.

Mon cerveau atypique bouillonne.
Et peu à peu, tout prend forme.

C’est là que K-Digitale naît.

Pas comme une entreprise classique. Mais comme une maison.
Un refuge pour les femmes qui pensent trop, sentent trop, voient trop — et qui refusent de se taire.

Un espace pour apprendre, comprendre et construire autrement.

K-Digitale, c’est mon terrain d’expérience et de transmission.

J’y parle de liberté entrepreneuriale, d’éthique, de sens, de personal branding et de digital humain.

Pas pour “faire comme tout le monde”, mais pour créer autrement.

Je crois qu’on peut entreprendre avec clarté.

Qu’on peut être une sistapreneuse ambitieuse sans trahir sa foi, sa sensibilité, ni ses valeurs.

Qu’on peut construire un business éthique, vrai, aligné.

K-Digitale, c’est ça : un espace pour les femmes qui ne veulent plus rentrer dans le moule, qui veulent créer avec exigence et conscience, et qui avancent avec foi et lucidité.

Aujourd’hui, je vis moins “sécurisée”, mais beaucoup plus alignée.
Je respire. Je choisis mes projets, mes valeurs, mon rythme.

Et chaque jour, je me dis que j’ai eu raison de descendre de ce bus.

Je construis ce que je n’ai pas trouvé.